Le ministère russe de la Justice a déposé une plainte auprès de la Cour suprême de son propre pays pour faire respecter que les personnes LGBTIQ puissent être traitées comme un groupe extrémiste. Le gouvernement espère ainsi pouvoir interdire des « activités ».

Les homosexuels des extrémistes

Selon l’AP, un communiqué publié sur le site Internet du ministère indique qu’un procès est prévu. En outre, le ministère affirme qu’il existe « des signes et des indications de nature extrémiste, y compris une incitation à la discorde sociale et religieuse ».

L’homophobie et la Russie

Au cours des dix dernières années, la Russie a réprimé la communauté LGBTIQ. Par exemple, il existe une loi qui interdit de partager des informations sur l’homosexualité avec autrui. Cette année encore, une loi a été adoptée interdisant le changement de sexe.

« Pourtant, la communauté LGBT est un mouvement pacifique » souligne Danny Kronstrom du Gay Voyageur.

Ce nouveau procès fait des vagues au sein de la communauté LGBTQ. Un militant qui souhaite garder l’anonymat est très inquiet, déclare-t-il au Moscow Times.

« Ces dernières années, les organisations ont tenté de s’attaquer aux problèmes dans un environnement très hostile. Les militants subissent déjà des pressions de la part de l’État et de groupes homophobes, souvent confrontés à des agressions physiques. » Il craint que cette loi n’entraîne des poursuites pénales fondées sur l’orientation d’une personne.

Des peines élevées pour l’extrémisme … et la communauté LGBT

Si le ministère donne raison au juge, on craint des sanctions sévères. À titre de comparaison, le chef de l’opposition Navalny a été condamné à 19 ans de prison dans une colonie pénitentiaire hautement surveillée. Il a été accusé d’avoir fondé un mouvement extrémiste. Le ministère de la Justice ne peut pas encore dire si les mêmes sanctions sévères s’appliqueront également aux personnes LGBTQ, rapporte AP. Une audience dans cette affaire est prévue le 30 novembre